Aujourd’hui, NomoSense vous ouvre ses portes à travers l’interview du fondateur, Jérémy MARTY. Situé dans l’hôtel d’entreprise du Puit Yvon Morandat à Gardanne, depuis maintenant 2 ans, l’entreprise évolue grâce à ses nombreux partenaires et au soutien du Groupe Nomotech auquel elle appartient.
Interview Jérémy MARTY, fondateur de NomoSense
Peux-tu présenter en quelques mots NomoSense ?
NomoSense est un opérateur de service dans l’internet des objets qui fait partie du groupe Nomotech. C’est-à-dire que nous intégrons et exploitons des infrastructures de capteurs ainsi que de la donnée générée pour le compte de clients publics et privés. Notre objectif est de simplifier la mise en place des dernières technologies de l’internet des objets tels que les réseaux LoRa afin que nos clients se concentrent sur l’exploitation de leurs données et non sur le fonctionnement de l’infrastructure technique.
Comment as-tu eu l’idée de ce concept ?
Lorsque je travaillais chez Nomosphère, l’entité dédiés aux réseaux WiFi du groupe Nomotech, j’entendais beaucoup parler de l’IoT et avait des envies d’entrepreneuriat. Philippe Le Grand et Bruno Weinreich, les actionnaires de Nomotech, m’ont alors soutenu dans ma démarche ce qui m’a permis de sonder le marché. Je me suis alors rendu compte qu’il y avait très peu d’opérateurs de service fournissant des projets de bout en bout, un peu comme ce que nous faisions chez Nomosphère pour le WiFi. J’ai donc orienté le projet dans ce sens et quelques mois plus tard est né NomoSense.
Qu’est-ce qui t’as fait choisir ce lieu d’implantation plutôt qu’un autre ?
Après être resté quelques années sur Paris, j’avais envie de retourner dans la région PACA. Je cherchais donc une ville entre Aix-en-Provence et Marseille pour être à proximité de ces deux villes. C’est en entendant parler du rachat de la mine par la Ville de Gardanne et de leur projet d’aménager un pôle d’activité d’entreprises technologiques et innovantes, que j’ai voulu m’installer à Gardanne.
Le projet de la ville a pour but de favoriser le développement durable en utilisant des énergies renouvelables, ce qui correspondait aux valeurs de NomoSense. De plus, j’ai effectué mes études d’ingénieur à l’École des Mines de Gardanne, donc je connaissais déjà la ville et ses alentours.
Quelles sont les principales solutions proposées et à qui s’adressent-elles ?
Notre offre est aujourd’hui structurée autour de 4 thématiques : les mesures environnementales, la géolocalisation, le comptage et la sécurité du personnel.
Notre principale valeur ajoutée se situe dans notre plateforme IoT que nous avons développé sur fond propre. Cette plateforme permet à nos clients d’administrer l’ensemble des leurs parcs de capteurs peu importe le modèle et/ou la connectivité utilisée. Le fait d’être lié au groupe Nomotech, nous permet également de nous appuyer sur une structure d’opérateur télécom et donc de fournir tous les services d’exploitation d’infrastructures réseau nécessaire à la réalisation de nos projets.
Peux-tu m’expliquer un de vos projets ?
Le projet le plus représentatif de notre savoir-faire est sans hésitation le projet de chantier connecté mené avec la RATP depuis 3 ans. Ce projet mené en partenariat avec leur service ingénierie fait appel à l’ensemble des technologies de l’IoT : des capteurs autonomes en énergies pendant plusieurs années, un réseau LoRa privé dans les souterrains du RER et des algorithmes de traitement de données très spécifiques aux métiers de la RATP. L’ensemble de ses informations sont à la fin traitées et affichées de manière simple pour que toutes personnes non adeptes des nouvelles technologies puissent utiliser le service en quelques clics.
Comment vois-tu l’IoT se développer d’ici quelques années ?
On entend beaucoup de chiffres sur la très forte croissance de l’IoT. Dans la réalité, c’est assez difficile de prévoir l’évolution du nombre de capteurs dans les années à venir car la mise en service du premier capteur est généralement plus compliquée que prévue pour nos clients. Le succès de ces technologies résidera dans la capacité des déploiements à grande échelle ainsi que dans la simplicité d’utilisation des applications finales.
C’est pour cela que les grands groupes capables de déploiement à grande échelle ainsi que les startups très innovantes doivent apprendre à travailler ensemble.